Sacrement de l'onction des malades

Dans la maladie et la souffrance, l’homme fait l’expérience de son impuissance, de ses limites et sa finitude.

Toute maladie peut nous faire entrevoir la mort et conduire à l’angoisse, au désespoir, à la révolte contre Dieu.

L’approche de la mort peut aussi conduire à une réflexion, un discernement sur ce qui est essentiel ou ce qui ne l’est pas.

C’est, très souvent l’occasion de chercher Dieu , de se retourner vers Lui.

l’Eglise croit et confesse qu’il existe, parmi les sept sacrements, un sacrement spécialement destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés  par la maladie.

L’onction des malades est une célébration où parole et sacrement forment un tout inséparable.
Elle peut être précédée par le sacrement de réconciliation et suivie de l’Eucharistie , le « viatique » pour le « passage » vers la vie éternelle.

 

                                              CREDO : Christ Ressuscité , Corps glorieux, Résurrection de la Chair.

Pour commencer, rappelons le Notre Père, la prière que nous a laissée le Christ

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Amen

Première phrase : Ce schéma part du Ciel « Notre Père qui es aux Cieux »

Jésus Christ est descendu du Ciel : il a donc été incarné (rappel à ceux qui doutent de la divinité du Christ que Jésus était bien présent de toute éternité, avant son incarnation : il est venu dans le monde)

  • Il se fait homme pour vivre la vie de tous les hommes qu’il va chercher à sauver.
  • Ce cheminement salvateur passe par la mort et la résurrection.

Il y a deux sortes de morts et deux sortes de résurrection :

Au préalable une clarification s’impose :

Certains musulmans affirment que le Christ a eu peur de la mort. En réalité, ce n’est pas lorsque le dernier soupir arrive que la peur se révèle (il y a des morts libératrices, des morts surprises, des morts sereines…)

Le Christ a bien montré que ce qui est difficile est ce qui précède la mort : c’est la peur de la souffrance. Il a aussi subi cette épreuve  au jardin des Oliviers « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Lc 26, 39 ) … « Mais que Ta volonté soit faite » (Lc 26, 42)

Au contraire de la souffrance qui n’est pas acceptable, la mort n’est pas source de  peur : « Je suis la Résurrection et la Vie , celui qui croit en Moi ,même s’il meurt , vivra » .

La mort, pour le Christ est un sommeil :

Lorsqu’il est informé que Lazare est très malade, Jésus ne se précipite pas à son chevet : « Il s’est endormi, mais je vais aller le tirer de ce sommeil »(Jn 11.11) .

Le Christ parle souvent de la mort :

« Laissez les morts enterrer les morts »  cette mort dont parle le Christ est la mort éternelle sans Dieu, qui éloigne de Dieu.

L’Apocalypse parle de deux morts, le Christ aussi .

Mc 12-18 à 27 : La tradition Kabyle avait repris l’usage mosaïque pour un homme d’épouser la veuve de son frère décédé pour ne pas la laisser elle et ses enfants sans protection.

Un saducéen tend un piège à Jésus :Après six remariages suite à six décès « à la résurrection de qui sera-t-elle la femme ? »

« N’êtes-vous pas en train de vous égarer en méconnaissant les Ecritures et la puissance de Dieu ? »

Jésus donne la clé de la résurrection qui mène à la vie éternelle : « N’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment  Dieu lui a dit : « Je Suis  le Dieu d’Abraham , le Dieu d’Isaac , le Dieu de Jacob ? »  « Il n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des Vivants, vous vous égarez complètement »

Ici Jésus fait bien la distinction entre la résurrection en Dieu pour la vie éternelle (sans passer par le jugement et, après le Jugement, la mort éternelle sans Dieu.

Ceux qui sont dignes de la Résurrection seront, comme les Anges dans le Ciel. Ils ne seront ni époux ni épouses (à l’opposé de l’islam). Pour Dieu : tous sont vivants.

La mort étant un passage, elle ne peut être source de peur.

En revanche, la souffrance est une épreuve : « celui qui veut être Mon disciple, qu’il porte sa croix et qu’il Me suive ».

La souffrance ne disparaît pas, même après le baptême, l’âge conduit à la souffrance. Mais Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.

On trouve  515 occurrences de « mort » dans l’Ancien Testament. Aucune occurrence de la résurrection n’y apparaît, sauf dans le deuxième livre des Martyrs d’Israël  (Maccabées 7-14 et 12-43) à l’occasion du supplice des sept frères qui refusèrent de renier leur foi envers le Dieu de Moïse.

 (Pour mémoire : Les livres  Maccabées 1 et 2 sont inclus dans l’Ancien Testament  des catholiques et orthodoxes mais sont  considérés comme apocryphes pour les protestants).

Quand Jésus parle de résurrection, c’est un terme totalement nouveau pour ses disciples qui ne comprennent pas :

 « Je suis la Résurrection et la Vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11.25)

« Moi je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par Moi ».(Jn 14.06).

Nous savons tous que nous sommes plongés dans Sa mort par le baptême et, en sortant de l’eau, nous renaissons à la Vie, nous ressuscitons en Lui.

Le Christ agit avec nous comme un jardinier avec un cerisier sauvage, lorsqu’il est enté, greffé, ses fruits, passent de l’amertume immangeable à la succulence du goût. L’apparence est similaire : la réalité est transformée.

Le Christ fait de même avec nous.

Le Christ devant la mort, même dans l’extrême souffrance, la domine:

-Il demande au Père de pardonner à ses bourreaux « Ils ne savent pas ce qu’ils font »

– Il dit à Jean : « voici ta mère » et à Marie : « Voici ton fils »

-Il entame un dialogue avec le bon larron qui Lui demande de se souvenir de Lui lorsqu’ll reviendra :

 Le bon larron, non baptisé, établit un acte de foi, même dans les souffrances atroces.

Jésus lui répond « aujourd’hui même tu seras avec Moi au Paradis ». Jésus prend acte de sa foi aussi, dans la souffrance.

La mort, pour un chrétien n’est donc qu’un PASSAGE. La souffrance est ainsi éliminée : elle n’est pas faite pour l’homme.

Tous les  êtres humains qui souffrent ont peur de la souffrance et c’est normal mais c’est un prélude au passage vers la vie éternelle qui libère de cette souffrance terrestre.

La souffrance n’est pas acceptable, Jésus lui-même a été tenté de s’éloigner de cette coupe.

Saint Pierre nous dit (1ere lettre :Chap 3.18-19): « cette mort a permis au Christ de descendre  aux enfers  mais, vivifié dans l’Esprit , c’est en Lui qu’Il est parti proclamer son Message aux esprits qui étaient en captivité » 
Après la mort ; le temps du monde n’existe plus : il n’y a plus de temps ;

« Un jour pour Dieu c’est mille ans pour nous » (1000 ans représentaient l’éternité dans la Genèse)

Dieu, Créateur du temps, ne peut être soumis au temps.

Ce jour du passage dans la mort (le Samedi Saint)  lui permet d’annoncer la résurrection aux hommes déjà endormis dans la mort.

Il y a donc deux morts, celle qui conduit à la Vie Eternelle et la mort loin de Dieu.

Dans le Symbole des Apôtres (le Credo), le cœur de notre profession de foi est  « La mort et la Résurrection du Christ »

Ce qui précède est ce qui nous est révélé avant la venue  du Christ et ce qui suit sera la conséquence de ce passage par la mort et la résurrection.

  • « Je crois en Dieu le Père Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre,
  • Et en Jésus Christ son fils unique : engendré (de toute éternité) non pas créé, de même nature que le Père, Conçu du Saint Esprit, né de la Vierge Marie ,
  • Il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour, ressuscité des morts »

En conséquence : Il est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu …

  • Je crois en l’Esprit Saint, à la Sainte Eglise Catholique, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.

Quelles preuves peut-on apporter pour la résurrection du Christ ?

– dans les Actes de Apôtres, après sa Résurrection, 400 témoins l’ont vu.

– après Sa résurrection, Jésus apparaît en Corps Glorieux  (Saint Paul):

Est-ce que la chair des ressuscités sera la même que celle des humains ? Non, mais quelle est la nature de la chair glorieuse : nous ne la connaissons pas. Quelle était la chair d’Adam avant la Chute, le péché qui détruit cette première chair?

Comment se manifeste le Corps glorieux ?

  • A travers les manifestations de Jésus :

– Après Sa résurrection, Il apparaît et disparait brusquement, même portes fermées.

– Il demande à manger pour prouver qu’il n’est pas un fantôme.(Lc 24-41,42,43)

– Il n’a pas été reconnu immédiatement.

– Même absent, Il a entendu Thomas l’incrédule et demande à poser son doigt sur ses plaies lorsqu’il Le retrouve.

– Il ajoute, pour notre Espérance : « heureux ceux qui ont cru sans avoir vu » (comme Abraham)

– Une réaction surprenante à l’égard de Marie Madeleine dans le jardin le jour de la résurrection « Ne me touche pas »

– Il apparaît plusieurs fois aux apôtres pendant les 40 jours et Il  disparaît dans le ciel comme Homme et Dieu : le premier Homme manifesté en corps glorieux .

Le premier Adam mène à la mort et nous en sommes tous les héritiers par le péché originel.

Le deuxième Adam (le Nouvel Adam) qui est spirituel, c’est le Christ par Qui nous hériterons du Corps glorieux à la résurrection.

A ceux qui prétendent qu’il n’est pas mort : la trace du Saint Suaire de Turin l’atteste ;

Il est scientifiquement possible d’en déterminer la date exacte et la possibilité de s’extraire du Suaire par « l’intérieur » sans le détériorer.

ceux qui veulent chercher trouvent : La Résurrection des Morts existe  bel et bien: Foi Et Raison se conjuguent simultanément.

(Moh Christophe  Bilek , Notre Dame de Kabylie)