L’EGLISE : 3 REGARDS SUR LE CHRIST, 3 REGARDS SUR L’EGLISE
Regard de foi
Il y avait, au temps où il vivait parmi nous, trois façons possibles de regarder Jésus.
- Beaucoup l’ont rencontré et n’ont su voir en lui qu’un homme parmi les autres. Ils l’ont croisé sur les chemins de Palestine sans le deviner. « N’est-il pas, disaient-ils, ce Jésus fils de Joseph dont nous connaissons le père et la mère? » (Jean, VI, 42). Étonnés peut-être quelque temps par sa prédication, ils ont fini par le ranger parmi les illuminés ou les révolutionnaires politiques. Aucun de ceux-là n’a dépassé l’écorce des choses.
- D’autres ont porté sur le Christ un regard plus pénétrant. Ils ont su discerner en lui des qualités exceptionnelles. Ils ont perçu dans son enseignement une sagesse surprenante de la part d’un homme qui n’avait pas été aux écoles, et dans la sainteté de sa vie quelque chose d’unique. Ils ont saisi, dans les faits dont il était l’auteur, le signe d’une puissance qui n’est pas celle de l’homme. Ils ont pensé à un prophète. « Au dire des gens, qu’est le Fils de l’homme? Ils répondirent: Pour les uns il est Jean Baptiste; pour d’autres Élie; pour d’autres encore Jérémie ou quelqu’un des prophètes » (Mt., XVI, 13-14). Ils ont vu le miracle de Jésus. Mais ils n’ont pas songé au mystère de Jésus. Ils ont ignoré la source de son rayonnement extraordinaire.
- D’autres enfin purent lever sur Jésus le regard de la foi surnaturelle. Ils ont cru au mystère du Verbe fait chair. Par surcroît s’est expliqué à leurs yeux le miracle de sa vie. Seuls ceux-ci connurent vraiment le Christ. « Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean, XX, 28.)
TROIS REGARDS SUR L’EGLISE
- Il y a le regard de l’observateur superficiel, du statisticien, de l’historien des religions quand il se borne à faire oeuvre descriptive. L’Église se présente à eux comme une société religieuse parmi d’autres. Il leur est relativement facile, à un premier stade, de l’isoler du groupe des autres religions chrétiennes ou non chrétiennes, de décrire son type de gouvernement ses structures, son enseignement et ses usages cultuels, son sacrifice, ses sacrements et ses prières liturgiques ou paraliturgiques.
- Un observateur pénétrant ira plus loin. Il saura reconnaître la qualité des valeurs qui signalent l’Église catholique. Il s’élèvera peut-être jusqu’à discerner dans sa constance, dans son unité et son universalité, dans ses effets de sainteté, un ensemble de caractères extraordinaires, en quelque sorte miraculeux. Alors qu’il est encore pasteur protestant, et qu’il ne veut juger, dit-il, qu’en historien, Frédéric Hurter voit, dans la papauté médiévale, « une puissance spirituelle dont l’origine, le développement, l’accroissement et l’influence est le phénomène le plus extraordinaire de l’histoire du monde ». « En portant nos regards en arrière et en avant sur la suite des siècles, continue-t-il, en voyant comment l’institution de la papauté a survécu à toutes les institutions de l’Europe, comment elle a vu naître et périr tous les États, comment, dans la métamorphose infinie des choses humaines, elle a seule conservé invariablement le même esprit, devons-nous nous étonner si beaucoup d’hommes la regardent comme le rocher dont la tête immobile s’élève au-dessus des vagues mugissantes du cours des siècles’? » Henri Bergson s’approche d’une intuition semblable quand, après avoir étudié les mystiques des diverses religions, il conclut que « ni dans la Grèce ni dans l’Inde antique il n’y eut de mysticisme complet… Le mysticisme complet est en effet celui des grands mystiques chrétiens… Il n’est pas douteux que la plupart aient passé par des états qui ressemblent aux divers points d’aboutissement du mysticisme antique. Mais ils n’ont fait qu’y passer: se ramassant sur eux-mêmes pour se tendre dans un tout nouvel effort, ils ont rompu une digue ; un immense courant de vie les a ressaisis; de leur vitalité accrue s’est dégagée une énergie, une audace, une puissance de conception et de réalisation extraordinaires. Qu’on pense à ce qu’accomplirent dans le domaine de l’action un saint Paul, une sainte Thérèse, une sainte Catherine de Sienne, un saint François, une Jeanne d’Arc, et tant d’autres
- Il y a enfin un troisième regard sur l’Église. Le regard de la foi. L’Église apparaît alors dans son mystère, dans sa réalité profonde, comme le Corps du Christ, habité par l’Esprit Saint, qui la dirige et demeure en elle comme son Hôte. L’Église mystère de foi, voilà ce que l’assemblée des chrétiens proclame chaque dimanche solennellement: Credo in unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam (je crois en une Eglise Sainte, catholique et apostolique) . A la lumière de la foi s’explique par surcroît le caractère miraculeux extérieurement constatable de cette société religieuse et s’éclaire le paradoxe vivant qu’elle ne cesse d’être pour l’étonnement du monde.
http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/8supplementneohomisteeglise.htm
l’Eglise doit donc être regardée avec un regard de foi. Cf. les sondages et en même temps un peu troublant… très critiquée… mais au nom d’une grande attente.
« Cette société organisée hiérarchiquement d’une part et le corps mystique d’autre part, l’ensemble discernable aux yeux et la communauté spirituelle, l’Église terrestre et l’Église enrichie des biens célestes ne doivent pas être considérées comme deux choses, elles constituent au contraire une seule réalité complexe, faite d’un double élément humain et divin. C’est pourquoi, en vertu d’une analogie qui n’est pas sans valeur, on la compare au mystère du Verbe incarné. Tout comme en effet la nature prise par le Verbe divin est à son service comme un organe vivant de salut qui lui est indissolublement uni, de même le tout social que constitue l’Église est au service de l’Esprit du Christ qui lui donne la vie, en vue de la croissance du corps (cf. Ep 4, 16) » LG 8
On ne peut envisager l’Eglise que par la foi. [différent de Mauras…], L’Eglise n’est pas une ONG non plus, …. Pas simplement la pourvoyeuse de belles cathédrales.
Double intention
Il faut voir double intention de Dieu.
1/Dieu veut nous rejoindre, nous sauver : première (« la volonté de Dieu, c’est que tous les hommes soient sauvés »)
2/ mais Dieu veut passer par l’homme. C’est son obsession. Il passe par le Christ, sa nature humaine, il passe par Marie, il a besoin d’une mère humaine – il aurait très bien pu arriver comme un ange tout formé, ne pas dépendre de l’humanité et maternité de Marie. Il n’en a rien fait. « Dieu a besoin des hommes »
3/ il passe donc par les hommes, ne veut pas se substituer aux hommes : c’est le mystère de l’Eglise. L’Eglise c’est Dieu qui demande aux hommes de continuer son incarnation.
Jésus Christ répandu et communiqué
Dieu veut être avec nous
Mystère de l’incarnation : Dieu par le Christ se rend présent aux hommes pour les sauver. Présence et salut.
Départ du Christ et venue de l’Esprit
L’Eglise est née peu à peu : des préfigurations dans l’Ancien Testament. Mais elle ne va naître vraiment que lorsque le Christ sera parti. Ascension, Pentecôte : Jésus n’est plus là, disparaît de nos yeux, mais il est toujours présent par son Eglise. « je suis pour toujours avec vous jusqu’à la fin des temps. »
« Eglise : Jésus Christ continué, répandu, et communiqué » « le Christ est passé dans les mystères »
Initiative du Christ
L’Eglise est une initiative du Christ prévue dès le départ : appel des apôtres, transmission de son pouvoir (exousia) : l’Eglise est fondée par un appel. Autrement dit dans son nom même elle renvoie à son fondateur. Elle n’est pas simplement assemblée, elle est « convocation »
Comment poursuivre son œuvre ?
3 grandes fonctions de la vie du Christ, 3 grandes fonctions de la vie de l’Eglise :
Il prêche, il célèbre, il fait le bien (miracle, guérisons, réconfort, etc…)
Ainsi de l’Eglise : elle prêche (sa mission), elle célèbre, elle fait le bien
La charité : « de même l’Église enveloppe de son amour ceux que l’infirmité humaine afflige, bien plus, dans les pauvres et les souffrants, elle reconnaît l’image de son fondateur pauvre et souffrant, elle s’efforce de soulager leur misère et en eux c’est le Christ qu’elle veut servir. » LG 8
corps du Christ
Identification Christ et Eglise
« Je suis Jésus que tu persécutes » : première façon dont le Christ se révèle à Saint Paul. Christ dit « je suis présent dans l’Eglise, l’Eglise est mon corps, tu touches à mon corps, tu m’atteins aussitôt »
Connectée !
Mais ne le fait pas simplement parce qu’elle a reçu une mission une feuille de route. « et maintenant débrouillez-vous »Elle est connectée ! comme le corps à la tête.
La vigne « Elle fut plantée par le Vigneron céleste comme une vigne choisie (Mt 21, 33-43 par. ; Is 5, 1 s.). La Vigne véritable, c’est le Christ : c’est lui qui donne vie et fécondité aux rameaux que nous sommes : par l’Église nous demeurons en lui, sans qui nous ne pouvons rien faire (Jn 15, 1-5). » LG 6
Par la grâce : un même influx, nous sommes des Christ, des oints, la même onction repose sur nous et sur le Christ.
Comment s’opère cette connexion du corps et de la tête : par les sacrements. Ils nous greffent sur Jésus. Le baptême « un seul être » une seule plante avec le Christ « sunphutoi »Par des signes (sacrement) : là où est l’eucharistie, là est l’Eglise :
« Dans ce corps, la vie du Christ se répand à travers les croyants que les sacrements, d’une manière mystérieuse et réelle, unissent au Christ souffrant et glorifié [6]. Par le baptême, en effet, nous sommes rendus semblables au Christ : « Car nous avons tous été baptisés en un seul Esprit pour n’être qu’un seul corps » (1 Co 12, 13). …Participant réellement au Corps du Seigneur dans la fraction du pain eucharistique, nous sommes élevés à la communion avec lui et entre nous. Puisqu’il n’y a qu’un seul pain, à nous tous nous ne formons qu’un corps, car tous nous avons part à ce pain unique » (1 Co 10, 17). » LG 7
Dualité
il y a donc un double élément dans l’Eglise : l’élément humain, créé, etc… et l’élément divin, le corps et la tête. La tête est au ciel.
L’Eglise n’est pas un ONG/ « Dieu, dit saint Paul, a constitué le Christ la Tête de toute l’Église, l’Église est le Corps du Christ et sa plénitude 3,4. »
Mais il faut voir que la plénitude Christ c’est le Christ total. « le Seigneur soit avec vous ». Une partie donc de l’Eglise est dans le ciel sa tête, et une partie sur la « terre, entre consolation et désolation »
On distingue aussi traditionnellement 2 états de l’Eglise : (plus on moins avancée…) Eglise glorieuse, le Christ à qui sont unis les bienheureux. Eglise militante, celle qui est sur la terre, qui combat, qui est dans la lutte pour rester fidèle… Et Eglise souffrante : celle qui se purifie… cf. Dante.
Nous sommes l’Eglise
Un pasteur racontait : « Un membre de notre congrégation est venu se plaindre : ‘‘ Un homme avait besoin d’être logé, nourri, le temps de se ressaisir et de trouver un travail. J’ai appelé la paroisse, mais personne n’avait le temps de m’aider. J’ai dû l’héberger une semaine ! Vous ne croyez pas que l’Église devrait prendre soin de ces gens là ?’’ » Le pasteur a répondu : « Il semble que l’Église en a bien pris soin ! » Chaque fois qu’un chrétien fait un acte de charité, c’est l’Église qui le fait. Ensemble nous formons l’Église. C’est une lourde responsabilité, car nous représentons le Christ au monde.
Epouse du Christ
L’Eglise est la prolongation du Christ, et en même temps, elle est son vis-à-vis. Elle n’est pas lui. Il y a une différence ; elle est son vis-à-vis. Elle est comme un personne collective en face de lui.
Il l’a sauvée
« La cinquième raison pour laquelle j’aime l’Eglise, est qu’elle est l’Epouse du Christ. Paul écrit : « Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église et s’est donné pour elle, afin de la rendre sainte, pour la purifier avec l’eau et avec la Parole,
Il la nourrit
’il se l’est associée par un pacte indissoluble, qu’il ne cesse de « nourrir et d’entourer de soins » (Ep 5, 29) ; l’ayant purifiée, il a voulu se l’unir et se la soumettre dans l’amour et la fidélité (cf. Ep 5, 24),
Elle est appelée aux noces
A la pleine union avec lui. Toute sa beauté, c’est pour Dieu. Ce qu’il y a de bon dans l’Eglise.
« Il voulait se la présenter à lui-même comme une Eglise radieuse, sans tache, ni ride, sans aucun défaut, sainte et irréprochable » (Ep 5, 25). Dans une cérémonie de mariage, j’aime spécialement le début. Les amis et la famille sont installés dans l’église, le fiancé est seul à l’avant. La fiancée manque, elle attend à l’arrière. L’assemblée attend en silence. Soudain la musique commence ! Les portes s’ouvrent, l’assemblée se lève, la fiancée remonte lentement l’allée, au bras de son père. Le fiancé est là, debout devant l’autel, et à ce moment-là, il se retourne, il regarde son épouse, merveilleusement parée pour son époux. C’est un très beau moment. Souvent les larmes viennent aux yeux !
C’est l’image de l’Église que donne l’Apocalypse : « Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel de chez Dieu, elle s’est faite belle comme une jeune mariée parée pour son époux » (Apocalypse 21, 2). A la fin d’un cours Alpha, un jeune homme témoignait : « Avant, je regardais les 20% qui n’allaient pas dans l’Eglise, et ne faisais pas de progrès. Depuis, j’ai découvert les 80% qui marchent, ça a transformé ma vie ! » Alpha
« Cette Église qu’il introduit dans la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13), et à laquelle il assure l’unité de la communauté et du ministère, il bâtit et la dirige grâce à la diversité des dons hiérarchiques et charismatiques, il l’orne de ses fruits (cf. Ep 4, 11-12 ; 1 Co 12, 4 ; Ga 5, 22). Par la vertu de l’Évangile, il fait la jeunesse de l’Église et la renouvelle sans cesse, l’acheminant à l’union parfaite avec son époux [3]. L’Esprit et l’Épouse, en effet, disent au Seigneur Jésus : « Viens» (cf. Ap 22, 17). » LG 4
Pour image Marie
Marie est cette part de l’Eglise, déjà sauvée, déjà glorifiée, mais elle ne fait que représenter ce que sera l’Eglise. Pour cette raison, Marie anticipe la destinée de l’Eglise.
Imite Marie dans sa virginité : virginité de l’Eglise, c’est l’intégrité de sa foi.
Dans sa fécondité : elle donne des enfants à son Dieu, comme Marie a été mère de Jésus.
Mystère d’unité
Unité de la Trinité communiquée à l’Eglise :
L’âme de l’Eglise c’est l’Esprit Saint
« Le statut de ce peuple, c’est la dignité et la liberté des fils de Dieu, dans le cœur de qui, comme dans un temple, habite l’Esprit Saint. Sa loi, c’est le commandement nouveau d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jn 13, 34). Sa destinée enfin, c’est le Royaume de Dieu, inauguré sur la terre par Dieu même, qui doit se dilater encore plus loin jusqu’à ce que, à la fin des siècles, il reçoive enfin de Dieu son achèvement, LG 9
Une famille une communauté
Dieu nous crèe en communauté, il veut nous sauver en communauté. Parce que l’Eglise, c’est le lieu où on peut mettre en pratique le commandement nouveau. La loi propre de l’Eglise c’est la charité ;
en même un soutien, par les liens avec notre prochain. L’Eglise c’est une communauté de vie avec Jésus-Christ. L’expression « les uns les autres » revient souvent dans le Nouveau Testament. Nous aimer les uns les autres, de ne pas médire les uns des autres, ne pas nous juger les uns les autres, porter les fardeaux de l’autre, nous pardonner l’un l’autre, nous accepter l’un l’autre, nous consacrer les uns aux autres, être bons, généreux et patients les uns envers les autres. La qualité des liens d’amitié dans l’Eglise est plus profonde que tout ce que j’ai expérimenté ailleurs.
Un jeune homme avait perdu sa ferveur. Il est allé demander conseil à un chrétien âgé et sage. Comme ils étaient assis près du feu, le vieil homme se lève, et sans dire un mot, prend les pinces à charbon, saisit une braise ardente, la sort du feu, et la pose sur le rebord de la cheminée. Puis il revient s’asseoir, silencieux. Le jeune homme voit la braise refroidir et s’éteindre. Le vieil homme se relève, ramasse le morceau de charbon refroidi, le remet au feu : la braise recommence à rougir. Le jeune comprend pourquoi il avait perdu son enthousiasme. Il s’était éloigné de cette communauté de vie.
Les différents niveaux de rassemblement
La paroisse
Le lieu où nous sommes appelés à vivre notre vie chrétienne et où nous découvrons cet aspect du corps, c’est la paroisse, l’église locale. Choisissez un lieu qui vous convienne et restez-y fidèle. La lettre aux Hébreux nous dit : « Ne désertez pas votre propre assemblée, comme quelques-uns ont coutume de le faire, mais encouragez-vous mutuellement » (Hébreux 10, 25). Une paroisse, ce n’est pas la pizzeria du coin : si elle n’est pas assez bonne, on va à celle d’à côté. La communauté chrétienne est un corps, un tissu étroit de relations. Le zapping ne lui convient pas. Votre paroisse a des défauts ? Plutôt que de la quitter d’un air indigné posez-vous la question : qu’est ce que je peux faire dès maintenant, pour aider à ce que ma communauté soit plus accueillante, plus aimante, plus chaleureuse, plus priante, plus proche du Seigneur et des hommes de notre entourage ?
Pour que notre amitié avec le Christ dure, nous devons nous donner les moyens de l’enraciner. A titre pratique, je suggérerai plusieurs niveaux.
La célébration du Jour du Seigneur. Les chrétiens commémorent la mort et la résurrection de Jésus le dimanche, le Jour du Seigneur. C’est un moment clé, qu’il est indispensable de vivre chaque semaine. Cependant pour grandir comme un vrai disciple de Jésus, il est nécessaire d’aller au-delà.
Le groupe de maison.
C’est important pour notre croissance chrétienne de vivre régulièrement, dans un groupe de taille restreinte, un temps d’accueil fraternel, de louange, d’étude de la Parole de Dieu et de prière. Les noms varient – cellule, maisonnée, fraternité, cénacle – mais c’est un modèle qui existe depuis les premières communautés chrétiennes. Ce groupe est un lieu propice pour développer des amitiés, pour parler en confiance. Chacun peut y donner et recevoir de l’aide. Si cela n’existe pas dans votre église, réfléchissez, avec d’autres, sur la manière de le mettre en place.
Le grand rassemblement.
Dans l’Ancien Testament, le Peuple de Dieu célèbre lors de grands rassemblements : Pâque, Pentecôte, Grand Pardon. De grands rassemblements chrétiens existent de nos jours. Pensez à Taizé, aux JMJ, aux sessions de Paray le Monial ou aux grands festivals de jeunes. Ces moments sont inspirants, on y renouvelle sa conscience de la grandeur de Dieu, développe le sens de la communion et manifeste une présence visible des chrétiens dans la société. Essayez de vivre un tel événement une fois tous les ans ou tous les deux ans. Vous en sortirez ressourcés et rattachés, de manière vitale, au corps du Christ.
Mais une unité qui est une semence.
Eglise-sacrement : « moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain »
« C’est pourquoi ce peuple messianique, bien qu’il ne comprenne pas encore effectivement l’universalité des hommes et qu’il garde souvent les apparences d’un petit troupeau, constitue cependant pour tout l’ensemble du genre humain le germe le plus sûr d’unité, d’espérance et de salut. Établi par le Christ pour communier à la vie, à la charité et à la vérité, il est entre ses mains l’instrument de la Rédemption de tous les hommes » LG 9
La communion de l’Eglise est missionnaire ; l’Eglise grandit par attraction
Mystère de croissance : la mission
Croissance du désir de la sainteté
n’être plus qu’un le corps avec la tête : « Aussi l’Église, pourvue des dons de son fondateur, et fidèlement appliquée à garder ses préceptes de charité, d’humilité et d’abnégation, reçoit mission d’annoncer le Royaume du Christ et de Dieu et de l’instaurer dans toutes les nations, formant de ce Royaume le germe et le commencement sur la terre. Cependant, tandis que peu à peu elle s’accroît, elle-même aspire à l’achèvement de ce Royaume, espérant de toutes ses forces et appelant de ses vœux l’heure où elle sera, dans la gloire, réunie à son Roi. » LG 5
extension
« Eglise est pour la mission »
L’Eglise disparaîtra… elle n’a pas destinée à exister éternellement (au ciel plus de Temple cf. apocalypse, quand Dieu sera tout en tous).
Mais elle doit maintenant accomplir son mandat légué par le Christ :
La prédication : la foi nait de ce qu’on entend, histoire de vos conversions.
Le baptême « baptisez les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit»
. « L’Église, qui est le règne de Dieu déjà mystérieusement présent, opère dans le monde, par la vertu de Dieu, sa croissance visible. » LG 3
Trois fonctions principales,
- missions, munus ! /
- Prédication, célébration,/
- Service…
Signes distinctifs d’une communauté chrétienne.