Le Sacrement du Mariage

Ce sacrement , comme le sacrement de l’Ordre est ordonné au Salut d’autrui : ils fondent la vocation au service d’autrui pour l’édification du peuple de Dieu.

Il est dans l’ordre de la Création :

« Soyez féconds , multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez la (en la respectant).

Jésus a enseigné sans équivoque le sens de l’union de l’homme et de la femme, tel que le Créateur  l’a voulue au commencement:

La permission , donnée par Moïse, de répudier sa femme était une concession à la dureté du cœur des hommes de son temps.

Jésus a institué l’indissolubilité de l’union matrimoniale de l’homme et de la femme. »Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni »

L’homme et la femme quitteront leur pères et mères , ils s’attacheront l’un à l’autre et tous deux ne feront plus qu’Un.

Le consentement matrimonial s’exprime en toute liberté conduit à élever ses enfants dans la Foi catholique.

Mariage chrétien

Récit création 1

Genèse 1, 24 Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi.

25 Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.

26 Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. »

27 Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.

28 Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »

29 Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture.

30 À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi.

Récit création 2

Genèse 2, 07 Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant.

08 Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé.

09 Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

 

 Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde.

16 Le Seigneur Dieu donna à l’homme cet ordre : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ;

17 mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

18 Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »

19 Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun.

20 L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.

21 Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place.

22 Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme.

23 L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »

24 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.

25 Tous les deux, l’homme et sa femme, étaient nus, et ils n’en éprouvaient aucune honte l’un devant l’autre.

Récit la chute

01 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? »

02 La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin.

03 Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” »

04 Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !

05 Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

06 La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea.

07 Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes.

08 Ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin.

09 Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? »

10 Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. »

11 Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? »

12 L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. »

13 Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. »

14 Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.

15 Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »

16 Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; c’est dans la peine que tu enfanteras des fils. Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. »

17 Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger : maudit soit le sol à cause de toi ! C’est dans la peine que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie.

18 De lui-même, il te donnera épines et chardons, mais tu auras ta nourriture en cultivant les champs.

19 C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras. »

20 L’homme appela sa femme Ève (c’est-à-dire : la vivante), parce qu’elle fut la mère de tous les vivants.

21 Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit.

22 Puis le Seigneur Dieu déclara : « Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal ! Maintenant, ne permettons pas qu’il avance la main, qu’il cueille aussi le fruit de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement ! »

23 Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré.

24 Il expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Éden, les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie.

1/ solitude de l’homme

Solitude : homme pas comme Dieu.

Dieu n’est pas assorti à l’homme. Quand l’homme est au Paradis, il a beau avoir un Dieu très bienveillant au dessus de lui, il est seul. Dieu n’est pas son ami. Il faudra attendre le Christ pour qu’il y ait cette prétention à faire de Dieu son tout. Avant, le célibat est une malédiction parce qu’il nous renvoie à cette solitude originel.

Solitude face aux animaux 

Adam voit défiler devant lui tous les animaux, mais aucun ne lui correspond, il ne trouve pas d’aide, de complément. Ce n’est pas faute de les connaître : il leur donne un nom. Il est comme eux et différent d’eux. A travers tout ce récit c’est aussi en filigrane la zoophilie qui est condamnée.

Il y a donc une solitude absolument unique. Sans un autre être qui lui soit assorti, l’homme vit cette situation comme un drame.

Solitude n’est pas châtiment

contrairement au récit androgyne de Platon. L’homme est un être double. Il est divisé par Dieu. Sa solitude est un châtiment. Ici non

Le premier mythe platonicien de l’androgyne est relaté par le personnage d’Aristophane, dans le Banquet (189c – 193e) au cours duquel plusieurs personnages décrivent leur conception de l’amour. Pour Aristophane, au commencement, il y avait trois sortes d’êtres humains, et non deux comme aujourd’hui : la femelle, issue de la terre, le mâle, issu du soleil, et l’androgyne, un être « composé des deux premiers et qui les renfermait tous deux »7, issu de la lune. Les androgynes étaient des êtres ronds possédant deux visages (des deux côtés d’une même tête), quatre bras, quatre jambes, deux appareils génitaux, etc., et se reproduisant sans sexualité.

Ayant provoqué la colère des dieux en tentant de les égaler, ils furent punis par Zeus qui les sépara chacun en deux moitiés. L’humanité est alors divisée en deux espèces, hommes et femmes. Chaque nouvel être recherche alors sa moitié antérieure pour reformer l’être originel, dans un élan qu’Aristophane nomme erôs : « chaque moitié cherchait à rencontrer celle qui lui appartenait »8. Une fois les deux moitiés réunies, celles-ci ne cherchent plus qu’à s’unir et se confondre à nouveau, et, n’y parvenant pas, finissent par mourir de faim et d’inaction. Pour éviter l’extinction de la race humaine, Zeus déplace les organes génitaux sur le devant, afin de leur permettre de s’unir provisoirement, formant les êtres humains actuels. Ce mythe explique ainsi le phénomène amoureux et sa recherche, dont l’origine se trouve dans un puissant désir de complétion de soi9.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Androgynie 16 juin 2023

le récit de Platon oriente à penser l’attirance vers un autre être comme compulsive, absolument nécessaire. Je dois retrouver ma moitié. Ce n’est pas l’optique de la Bible. Même s’il est seul, même s’il vit cela dans une certaine souffrance, l’homme est créé intègre. La femme n’est pas sa moitié. C’est un abus de langage ; il faut affirmer cela avec force notamment aux jeunes couples qui sont tentés par la fusion, par des dépendances affectives trop contraignantes. Il faut pour pouvoir être en communion, d’abord assumer sa solitude originelle.

Les bébés couples, passent à côté de cette étape. Or notre développement psycho sexuel implique une étape de solitude : on est pubère avant de se marier. On refait l’expérience d’Adam ; et il faut recevoir sa femme comme un don. C’est aussi le temps de l’apprentissage de la maîtrise de soi etc…

Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant.

18 Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »

19 Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun.

20 L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.

21 Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place.

22 Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme.

23 L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »

 2/ à l’image de Dieu mâle et femelle 

« Faisons »

≠ce image de Dieu

En lisant le texte de Genèse, on constate une rupture, laquelle ? eh bien, nous passons « Dieu dit cela se fit » à cette parole interne que Dieu se dit à lui-même : « faisons » Depuis Saint Augustin  De genesi ad literam on interprête ce pluriel comme le signe d’un dialogue à l’intérieur de la Trinité.

Faisons…, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. »

27 Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.

Dieu fait donc l’homme à son image, mais c’est comme homme et femme qu’ils sont son image. Non pas dans la solitude de l’homme fut-ce la spiritualité, l’âme spirituelle qui le rend semblable à Dieu… qui est c’est vrai pur esprit. H et F sont images de Dieu en tant que personnes appelées à la communion. etc…. La différence sexuelle, jusque dans les organes de la génération est image de Dieu, Autrement dit rien de honteux… et c’est cette différence qui permet la communion. La polarité double féminin masculin assure une vraie complémentarité, non pas au sens où une personne aurait des qualités que l’autre n’aurait pas, mais au sens, où cette différence fonde la communion. Homme et femme sont différents affectivement, psychologiquement, etc… sexuellement…

≠ idéologie du gender. En fait en voulant supprimer le spécifique naturel du sexe on ruine la communion.

Mais le parallèle va plus loin. De même que dans la Trinité, le Fils se reçoit du Père, ainsi la femme se reçoit de l’homme, et réciproquement. Nous faisons advenir l’autre à sa vraie nature dans la communion. C’est la communion qui achève de révéler à la personne ce qu’elle est vraiment.

communion des personnes 

Égale dignité

Dieu va créer Eve à partir d’Adam ; une même origine, une même pâte humaine. Le même limon. Les noms même ish et isha cela veut la femme c’est l’homme, l’espèce humaine au féminin. Cf  Aussi cantique des Cantiques : épouse est appelée « Ma sœur »

Attirance ;

Et en même, cela veut dire que la femme est sortie d’Adam, qu’elle est quelque chose de lui hors de lui-même. Mais non pas sa moitié ; contrairement au mythe de l’Androgyne, il me faut absolument, que je me réunisse à ma moitié, pour que je sois tout moi-même.

Ce quelque chose de lui hors de lui-même provoque son éblouissement ; ce langage « voici l’os de mes os, la chair de ma chair » signifie le langage de l’Alliance, l’autre est une partie de moi-même. L’unité est le fondement de la bienveillance : « nul ne fait du mal à sa propre chair »

Éphésiens 5

28C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin,

acte conjugal exprime cette communion

Langage propre du corps : l’union des corps exprime l’union des cœurs. si ça ne suit pas c’est un mensonge. Donner son corps, = je t’aime et pour toujours. Le langage des corps est univoque ; il ne peut pas dire autre chose.

Innocence et faute

Innocence

Nudité :

pas de honte, parce que absence de concupiscence. On ne se sent pas menacé. Etre nu c’est être vulnérable, donc on ne peut se livrer qu’à une parfaite bienveillance. ≠ camp de concentration

Quand la nudité nous transforme en objet, elle devient périlleuse. Le corps d’Adam et Eve était spontanément orienté vers le respect, le don,

Honte aujourd’hui de cette nudité : on veut cacher les organes de la procréation, processus qui nous assimile trop aux animaux. La tentation de l’homme post moderne, c’est de s’affranchir d’une reproduction sexuée…

Tendance et instinct :

Cela signifie aussi que des impératifs spirituels vont guider les impulsions de la chair. L’attrait d’Eve pour Adam et réciproquement sont des attraits très forts, mais absolument libres. Cet attrait libre, c’est la tendance. JP II le distingue de l’instinct, qui nous contraint. L’homme même après le péché, a des tendances, il n’est pas soumis à sa sexualité comme à un diktat. Il utilise cette motion vers l’autre, cette attirance vers l’autre pour construire une relation, non pour jouir, posséder, etc… ou simplement pour assouvir une mécanique aveugle.

Le péché

L’état d’innocence, nous n’en avons pas idée,… nécessaire révélation du Christ : à l’origine. le péché des origines a tout brouillé, et altéré notre juste relation à l’autre.

Le péché n’est pas le plaisir : Saint Thomas dit le contraire, plus il y a de pureté, plus il y a de plaisir. L’Église est du côté du plaisir. « le plaisir sensible eut été d‘autant plus grand que la nature était plus pure et le corps plus délicat. »

La racine c’est la défiance par rapport à Dieu qui désorganise tout,

  • Désordre intérieur : pulsion vs raison.
  • Honte du corps :

On cache le corps avec des pagnes : cacher le sexe, c’est cacher la vulnérabilité, l’incomplétude aussi. La parfaite confiance s’est rompue.

Peur de l’utilitarisme (or Personne= fin et transcendance)

Hédoniste : corps de l’autre approprié pour mon plaisir, sa sexualité devient l’objet de ma convoitise. La pudeur veut réintroduire l’espace du respect justement.

Reproductif : corps de l’autre, uniquement finalisé par la procréation = Injuste.

  • Domination « le désir te portera vers ton mari (ton baal), lui dominera sur toi » La différence sexuelle devient opposition des personnes. (cf. premier aliénation selon Engels.) La sexualité n’est plus perçue comme image de Dieu. différence entre les personnes divines, // différences homme femme.

Domination de la femme/ prostitution/ polygamie/ pornographie…

Mais contre cette domination attention à masculiniser les femmes…

Domination de l’homme dans les rapports sexuels : la femme non consentante, le devoir conjugal à tout craint… imposition de la contraception…

Domination de la femme : plus libre rapport au désir… elle en joue, manipule… .

Bref fin de la communion des époux, tentation de l’adultère charnelle ou non (maternité, travail, œuvres…).

Désunion :

Mariage et rédemption

mariage part d’une histoire

théologie du mariage intègre ces données, à savoir la nécessité d’un salut

-prise en compte de la nature blessée de l’homme. Les concupiscences restent fortes non maîtrisées, etc… impossible de s’en sortir par nous-mêmes. Un désordre que nous ne pouvons résoudre.

-les relations ont besoin d’être sauvées. La grâce n’est pas là simplement pour vivre un sur amour, elle est là d’abord pour élever et restaurer la nature ; elle n’est pas le luxe du chrétien. Le salut n’est pas un luxe. Le NT, nouvelle alliance ne crée rien de neuf, mais elle crée des liens nouveaux : avec Dieu et entre les hommes.

Attention donc à bien distinguer le mariage naturel du mariage religieux : le mariage civil c’est la nature, le mariage religieux, le bonus chrétien. Non la grâce transforme les relations dans leur noyau le plus intime et le plus naturel. La grâce s’applique non d’abord aux puissances de l’âme, mais à l’essence même de l’âme dit Saint Thomas. « la nature de l’âme participe de la nature divine par le moyen d’une régénération au d’une création nouvelle. »

Bref, le mariage s’inscrit dans une histoire du salut. Nous avons besoin de la grâce pour pouvoir nous entendre, nous respecter, etc….

Mariage et felix culpa

Le don total du corps

Le modèle : le don total du Christ à l’Église : « femmes soyez soumises à vos maris, maris aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église, il l’a aimée et s’est livré pour elle. » Eph Donation réciproque, soumission réciproque.

Et le lieu, l’objet de la donation c’est le corps. Le Christ donne son corps, maris et femmes donnent leur corps. Ce que peuvent nous envier les anges : donner sa vie, son corps, son âme pour quelqu’un.

Exclusivité

Dieu a voulu se livrer, mais il a été éconduit, par son épouse qui a préféré suivre d’autres amants. Cf. Osée. Le mariage va ouvrir une perspective d’exclusivité : « pas d’autre Dieu que moi » « pas d’autre épouse, que ta femme »

Noces du Christ et de l’humanité Dieu s’incarne pour pouvoir se livrer

Dieu épouse l’humanité, sur la croix. Les noces, correspondent au salut. Les épousailles vont jusqu’à l’immolation « pour le meilleur et pour le pire »

La croix sauve l’Église, la revirginise, la rend immaculée : Dieu se prépare une épouse immaculée, dont les noces seront célébrées à la fin des temps, cf. Apocalypse. Le mariage chrétien doit prendre ces perspectives en compte.

Mariage et sacrement

Dès le départ le mariage était signe : différence et communion dans le couple révélait la différence et la communion dans la Trinité. Le mariage sacrement : communique la grâce.

Le matériau : le « oui » des époux 

Pb : Église reconnaît mariage valide non sacramentel : une grâce attachée ?

Chemin de sainteté

Nuptialité fécondité

Les 2 sont liés

Ne pas les séparer : par nature, l’acte conjugal est ouvert à la vie. On peut tout à fait réguler les naissances, dans la mesure où c’est pour le bien des enfants déjà nés. L’Église préconise des moyens naturels et met en garde surtout par rapport à la dissociation de la sexualité et de la fécondité, dans les 2 sens : sex without baby, baby without sex !

Cela s’enracine dans le langage du corps ; c’est un langage univoque : il signifie l’amour exclusif et pour toujours, mais il signifie aussi l’ouverture à la vie. Il faut que le cœur, tout l’esprit apprenne à parler cette langue du corps. « Cela (double finalité) relève de la vérité de l’acte conjugal » JP II. Et ces deux finalités sont intimement liées : empêcher l’acte conjugal d’être ouvert à la vie l’ampute dans sa capacité à exprimer l’amour. (stérilisation avortement, contraception chimique, mentalité contraceptive…). Inversement, toute attitude utilitariste procréatiste ampute aussi l’acte conjugale de sa capacité d’exprimer l’amour.

Conclusion mariage un charisme// virginité

1/ Certes Mariage n’est pas l’avenir eschatologique de l’homme. Mais une force symbolique dont toute l’Église a besoin pour avancer. La nuptialité des époux rappelle de manière claire à tout chrétien l’exclusivité, l’intensité qui doivent marquer son amour pour Dieu.

De même qu’elle a besoin de la virginité, de la vie consacrée pour signifier que l’histoire peut déjà s’arrêter, car le Royaume est là.

Bref mariage et virginité sont deux charismes, qui servent à la sanctification du corps tout entier de l’Église. Il faut de plus en plus voir les 2 vocations comme absolument complémentaires, et avec une racine commune : car il n’y qu’une ne seule vocation, la vocation au mariage, c’est-à-dire le don total de soi à un autre pour former une alliance, ou rentrer dans une alliance.

2/ 3 points résument la théologie du mariage

Liberté : sujet personne, non des clans qui forcent, ou des intérêts. Le mariage est d’abord alliance entre des personnes. Non des groupes humains. Sans liberté, pas d’amitié conjugale possible.

Fidélité ; est le côté subjectif de l’indissolubilité. Le mariage est objectivement indissoluble. Comme 2 feuilles qu’on colle l’une à l’autre. Le parallèle, c’est qu’on doit rester fidèle pour correspondre à cette indissolubilité.

Fécondité : mariage ordonné au bien des époux, et à la croissance de la société, par le don des enfants. Mais ne pas rendre exclusif telle ou telle fin, elles se complètent.